Biographie

Photo : Martin Noda

Marie Soubestre est soprano. Son goût prononcé pour la musique contemporaine la mène à collaborer avec de nombreux compositeurs et compositrices. Avec Maël Bailly, son partenaire de tous les coups, elle crée en 2022 Echo, Narcisse et l’Art d’aimer, une opérette de printemps dont ils coécrivent le livret avec Benjamin Athanase. Les solistes de l’ensemble Intercontemporain se sont magistralement prêtés au jeu de cette oeuvre insolite créée à la Philharmonie de Paris. Franck Krawczyk est aussi des rencontres professionnelles et amicales qui ont beaucoup marquées Marie Soubestre : en juin 2023 elle participera à deux projets sous sa direction artistique, à la Seine Musicale et aux Bouffres du Nord. La compositrice franco-iranienne Farnaz Modarresi-Far a composé pour elle en 2015 la pièce Che si puo fare sur un texte de Barbara Strozzi. Marie l’a chantée en finale du concours d’excellence des maîtres du chant français qu’elle a remporté en 2019. Leurs routes n’ont plus cessé de se croiser et Marie a enregistré pour Radio France avec le collectif G les Ballades oniriques de Farnaz, qui ont valu à cette dernière un prix lors du grand prix lycéen des Compositeurs. Et c’est vers la compositrice Graciane Finzi que Marie se tourne pour son disque « Marie, weine nicht » sorti en janvier 2021. Graciane y signe les Histoires de Monsieur Keuner sur un texte de Bertolt Brecht.

Ce premier disque est consacré au compositeur Hanns Eisler. Marie Soubestre mène depuis 2017 un travail de recherche en doctorat d’interprète : « Hanns Eisler et Bertolt Brecht, une éthique de la musique vocale ». Ce travail est doublement encadré par l’université Paris Sorbonne et le CNSMDP, où Marie avait fait ses études de 2009 à 2014 dans la classe de Glenn Chambers.

Ce projet Eisler est né d’un désir commun avec le pianiste Romain Louveau, partenaire de toujours de Marie Soubestre. Leur répertoire les mène de Mozart à Barbara, en passant par Schubert et Liszt et ils se produisent en duo dans différents festivals et lieux de concert.

Romain Louveau est avec Antoine Thiollier cofondateur du festival La Brèche, dont Marie est partie prenante depuis la première édition. Concert dans une piscine, air d’Elvira (Les Puritains) chanté 10 fois de suite pour un public de 8 personnes dans une chambre d’hôtel, médiation culturelle auprès des collèges avoisinants, chansons à la guitare pour un spectateur à la fois, improvisations sur des poèmes iraniens : la Brèche festival est le terrain de toutes les prises de risque pour Marie Soubestre.

Antoine Thiollier : voilà encore un partenaire clef de la vie artistique de Marie Soubestre. Mise en scène par Antoine, elle est Micaela dans Carmen de Bizet aux côtés de l’ensemble « Miroirs Étendus » créée sur la Scène Nationale du Théâtre du Beauvaisis en 2022. Elle est comédienne et chanteuse dans Un lieu incertain, une adaptation d’un roman de Fred Vargas créée en octobre 2020. Ces deux spectacles seront en tournée en 23/34 et font suite à d’autres collaborations d’Antoine et Marie : en 2016, elle participait à la création de Les Constellations, une théorie, opéra de Joséphine Stephenson dont Antoine avait signé le livret et la mise en scène ; en 2015 Marie avait joué dans Victor Bang un spectacle jeune public quelque part entre les bombardements et les étoiles.

Marie Soubestre forme aussi désormais un duo avec la pianiste Maroussia Gentet. Leur répertoire se ballade à travers les siècles. Elles ont conçu ensemble un spectacle/récital sur Marcel Proust, d’après un texte original de Marie Soubestre : elle y raconte sa rencontre avec La Recherche du temps perdu, dans une mise en abyme drolistique. Maroussia et Marie sont, avec le pianiste et vidéaste Matvey Zheleznyakov et la violoniste Apolline Kirklar, membres fondatrices du récent « Collectif G« , qui travaille au répertoire contemporain et à l’improvisation dans ses dimensions scéniques et sonores.